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Il existe une règle, plus ou moins implicite, qui dicte qu’en général et dans le sport en particulier, on est moins enclin à publier des photos après une déception ou une défaite. Souvent, le supporteur, le spectateur devra se contenter d’un petit message laconique et sans excès, pour ne pas dire convenu du genre

… “c’est dur mais on a pris du plaisir”… “on prend les matches les uns après les autres”…

C’est effectivement sobre mais pas toujours efficace. En revanche, quand on gagne, ça se lâche : photos d’équipe, de médaille et de podium à gogo, portrait du petit dernier avec le maillot, selfies des familles… La gagne, ça rend content et ça se voit, tout y passe.

Mais l’esthétique d’un bon challenge, a fortiori photo, se jugera autant dans les moments plus difficiles ou de calme plat, que dans les victoires et la gloire… et s’il est justement un mot qui est plein de saveur, c’est bien celui-ci.

La gloire, à l’origine, confine à l’honneur et ne s’étale pas à longueur de pages dans les journaux et médias spécialisés. Ce noble sentiment appartient à toutes les conditions et tout autant à la défaite, la gloire n’appartenant qu’à la victoire. Se faire gloire d’un succès, c’est s’en vanter ; s’en faire honneur consiste à ne pas bénéficier d’une quelconque gloriole d’un jour peut-être sans lendemain.

L’honneur évoque donc quelque chose de plus que la gloire, c’est une renommée plus sobre et paradoxalement plus éclatante, plus intime également, dans laquelle nous ne sommes pas des héros mais des femmes et des hommes souriant-e-s et fier-e-s des efforts accomplis ensemble… indépendamment du résultat.

C’est sans doute ce qu’il y a de plus honorable dans le sport : on a beau croire que le possible n’est pas toujours facile, ou que l’impossible est d’avantage probable, il faut quoi qu’il en soit de la force… et de l’honneur.

Voilà 2 points d’importance cette semaine qui n’ont pas manqué aux équipes du Vincennes badminton club.

L’important, c’est les 3 points ?