Pour ceux qui aiment trop leur masque, leur gel, les piqûres, les passeports sanitaires, et toutes les nuits passées à comprendre le mode de transmission du virus, le samedi 19 mars fut un jour funeste.
Imaginez donc voir débarquer dans un gymnase une bande hétéroclite de badistes, les mains quasi dans les poches, le visage à l’air libre, si décontracté qu’on a même pas l’idée de vérifier si untel ou unetelle n’a pas la tronche d’un utilisateur de faux pass et participer comme si de rien n’était à un tournoi sportif et amical…
Qui dira la vaillance qui les habitait ce jour-là ? Comment trouver les mots pour dire la grandeur de leur courage dans ce combat engagé contre un ennemi invisible dont les ressources semblent être sans limites ? Sans parler des ennemis bien visibles, de ceux assez fous pour venir un samedi après midi se mettre minable sur un terrain de badminton !
De tous ces efforts consentis, ils en garderont un souvenir ému comme si à chaque jour recommencé, ils fréquentaient les abîmes.











