Mercredi, 20 heures. La journée au bureau est enfin terminée, et à part le terrible enchaînement de dimanche prochain – messe à 10h, puis déjeuner chez les beaux-parents pour le traditionnel gigot flageolets – rien ne devrait t’empêcher de t’amuser ce soir au tournoi interne du VBC.
Une 33 Export en douce pour la route et Alexandre Ruiz dans tes AirPods, et te voilà fin prêt pour passer une bonne soirée.
Tu sors du métro sans te méfier et là, BAM ! tu tombes nez à nez avec un Scream d’environ 1m20 de haut et presque autant de large avec un masque et un couteau en plastique. Tu l’avais oublié, mais ce soir, c’est Halloween…
Tu ferais mieux de courir derrière un volant plutôt que de te bourrer le mou avec des sucreries et ces conneries sanguinolentes !
Un affreux
Grisé par cette hauteur d’esprit et par le spectacle inoubliable de ce gamin qui repart le balai entre les jambes à cause du vent mortifère que tu viens de lui mettre, tu décides de te jeter une nouvelle 33 Export derrière la cravate, histoire d’arriver au gymnase d’un bon pas allègre.
Dans le fond, le débat sur cette fête populaire et conviviale pour certains ou symbole de l’impérialisme celto-américain pour les autres, ça ne t’a jamais vraiment fait frétiller le bulbe. C’est à peine si tu remarques les fausses toiles d’araignées des vraies chez ton boulanger.
En arrivant, c’est le choc : soirée déguisée sur le thème d’Halloween. Sur le parquet, tu souffles : point de masque d’Hannibal Lecter, ni de cousin éloigné de Chucky, même si le frère caché de Frankenstein est venu jouer…
En fait, le truc vraiment flippant, c’est que tout le monde s’est déguisé comme toi en Sarkozy qui fait son jogging…
Affreux, affreux, affreux.